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Bactéries et aliments : Quimper montre la voie

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Bactéries et aliments : Quimper montre la voie

Bactéries et aliments : Quimper montre la voie Les professeurs Ivan Leguérinel et Danièle Sohier entoure Clément Trunet dont la thèse est soutenue par Quimper Communauté.
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Le 01/07/2015 • Mis à jour le 01/07/2015 | 16h29

On le sait peu : Quimper accueille deux laboratoires spécialisés en microbiologie alimentaire. Réunis au sein de l’Unité mixte technologique (UMT) Spore Risk, le Lubem et l’Adria participent à l’optimisation et à l’innovation de l’aliment au niveau national et international.

Les bactéries sporulées sont un problème majeur pour l’industrie alimentaire. Elles sont en effet omniprésentes dans la nature et ont la particularité de résister aux traitements thermiques (y compris aux fortes chaleurs) et chimiques.

Mises dans des conditions idéales (température ambiante et présence d’humidité), elles se développent… et c’est là que les soucis commencent.

« Quand on connaît bien l’ennemi, on peut lutter efficacement contre sa propagation », sourit Ivan Leguérinel, professeur, enseignant chercheur au Lubem (Laboratoire universitaire de biodiversité et d’ecologie microbienne), basé à l’IUT/ESIAB de Quimper (ainsi qu’à Brest et à Plouzané).

« L’objectif des recherches que nous menons au sein de l’UMT Spore Risk est de trouver des solutions pour neutraliser la croissance de ces organismes en travaillant par exemple sur l’acidité, l’ajout d’une sauce. Nous faisons de la recherche appliquée, c’est-à-dire que nous obtenons des résultats à court et moyen termes, utilisables par le monde industriel », poursuit-il.

Une synergie qui compte

Grâce à la création de cette unité, le Lubem et l’Adria mettent en commun leurs recherches, travaillent de concert. « À l’extérieur, nous sommes identifiés comme l’équipe de Quimper spécialisée en microbiologie, précise Danièle Sohier, chercheuse à l’Adria. On habite au bout du monde, il faut vraiment avoir envie de venir nous voir. L’UMT représente 30 microbiologistes, cela compte et cette synergie a fini par payer. »

« Les laboratoires quimpérois sont internationalement reconnus et il est important de souligner que Quimper Communauté finance la recherche à budget constant. C’est l’économie de l’avenir et elle est créatrice d’emplois », souligne Claire Lévry-Gérard,vice-présidente de Quimper Communauté, déléguée à la recherche, à l’innovation, au numérique et au tourisme. Lacollectivité sera d’ailleurs présente à l’Exposition universelle de Milan fin août consacrée à l’alimentation.

200 chercheurs attendus à Quimper en 2016

Quant à l’UMT Spore Risk, également partie prenante de ialys, elle a participé à un colloque international sur la microbiologie alimentaire à Cardiff (pays de Galles) en avril dernier.

Les membres de l’équipe ont enchaîné les présentations (Algérie, Liban, Paris, Royaume-Uni, Pays-Bas) avant de se rendre à Portland (États-Unis) durant l’été pour le plus grand rassemblement de chercheurs de l’année.

Ils poursuivront ensuite par un colloque à Rio de Janeiro en septembre, avant de se lancer dans l’organisation de la deuxième édition du colloque « Microbial spoilers in food », l’année prochaine, en partenariat avec la Technopole de Quimper Cornouaille.

Plus de 200 chercheurs du monde entier sont attendus. L’occasion de démontrer une nouvelle fois que le Sud Finistère est à la pointe...